# Poème superréaliste des longues phrases des cous de téléphones on passe la journée à grumeler ensemble, entre les grilles de la clim à l’hôtel des araignées comme d’âpres majestés *"oh passe moi le ciel de novembre que je t’en fasse un puits à champagne"* elle me met la main sur le ventre à la videodrome et j’éclate de rire car *"mais il n’y a aucune épaisseur!"* plus tard on descend à la pharmacie centrale, pour voler des cure-dents, qu’on va fissa au musée planter dans des picasso pour qu’ils aient l’air plus vrais. en rentrant, j’achète des groseilles en promo dans sa bouche, qu’on écrase, pour faire un sang joyeux liquide acide et sucré et on se laisse tomber lourdement sur le lit, comme ces objets dont on ne veut plus