# Violette achronologique les bras en fil de sirène la voix au téléphone crue j'étais pris dans un filet de salive d’or j'étais le privé de sommeil à la vitre cassée rien ne semblait déboucher sur rien que nous aux membres endoloris sous la lune de profil dépassaient toujours de ta poche des raisons incendiées, des billets de fortune la surprise était le plat du jour à la dérobée ton visage se reflétait sur le cuir noir verni de tes escarpins sauvages du moins c'est ainsi que je l'attrapais aux restaurants sous les tables les scandales se nouaient pourquoi avais-je eu ce privilège sous-vide toi qui aimais les restaurants tristes il n'y avait pas de jour sans abattement le sourire était un peu trop serré la main sur le cœur un peu trop crispée une terreur ancienne dessinait des vagues fines qui faisaient de ton visage un Odessa de ruines jouir et maquillage comme deux versants de la pièce que tu dépensais à me perdre partout tu pouvais casser une vitrine ou vider les verres tout se rattrapait au zinc du matin les journaux parlaient pour nous l'air ailleurs un teint de cuivre un aplat de couleuvre ceinturaient les massives amères arides peines les attraits pour des langues étrangères les fourrures dans lesquelles enfouir tes mains tu faisais tout pour que je te chasse instinct de louve à l’hiver vouée